Mon bilan de Copenhague

Une semaine intense s’achève à Copenhague. La désorganisation matérielle a été à la hauteur de la désorganisation politique. 15000 places dans le centre Bella et 22000 accréditations, plus les ONG manifestant devant la conférence. Une représentante de la francophonie à attendu deux heures dans le froid polaire lundi soir pour se voir dire que les accréditations étaient fermées et qu’elle devait revenir le lendemain. Le mardi elle a attendu 7h30 dans le froid avant de toucher son sésame. Inhumain. Mon 1h30 d’attente lundi matin était peu de choses.

Désorganisation politique du côté du secrétariat et la présidence, l’enjeu est tel que chacun veut être l’auteur de la solution. Il y a bien entendu des enjeux politiques et des concessions à faire de part et d’autre mais la plomberie de la négociation joue un rôle essentiel. Dans ce contexte l’initiative franco-éthiopienne avait agacé certains pays Africains, mais les contacts avec les pays francophones ont mis de l’huile dans les rouages.

Le discours de Nicolas Sarkozy a été remarqué et le résultat de la réunion de la dernière chance cette nuit est attendu fébrilement ainsi que l’arrivée de Barak Obama. J’écris ces lignes avant de quitter Copenhague en regardant à la télévision l’atterrissage d’Air Force One. Je verrais les résultats dans la presse, et sur Mediaterre ou le dossier a été très suivi.

Un petit bilan personnel. Ce genre de conférence est le moyen de rencontrer « tout le monde » et d’échanger brièvement (Nicolas Hulot, Mathis Wakernagel le père de l’empreinte écologique, Taleb Rifai le Secrétaire général par interim de l’Organisation mondiale du tourisme…).

Je suis heureux que France Belgique et Québec se soient entendus pour financer la version française du BNT, signature officielle lors de la concertation ministérielle francophone. Cela m’a ouvert à des échanges avec Daniel Ganier (chef de cabinet du premier ministre du Québec et président de l’IISD) et David Runnalls (Directeur IISD) pour des pistes à des coopérations avec Médiaterre et des relations à approfondir entre le CIRIDD et l’IISD. Une rencontre avec Alain Juppé et Michel Havard (président de HQE) a permis d’avancer sur la constitution du Conseil Français de la construction durable. Enfin la proposition de constitution de Pôle intégrés d’excellence (proposition OIF et AUF dont nous avons discuté à Paris la semaine précédente) fait son chemin. Car si l’importance des flux financiers vers les pays en développement est une importante composante de la négociation, la façon dont ils arrivent dans les pays et qu’ils renforcent réellement leur capacité et leur développement est aussi importante.

Le glossaire que j’ai écrit avec Florent Breuil a eu un grand succès.