Droits et devoirs

C’est la déclaration de 1795 (Constitution du 5 Fructidor An III) qui développe les devoirs en les déclinants.

La déclaration des Droits de l’Homme de 1789 évoque les droits et les devoirs dans son préambule mais pas dans le texte. « Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs ».

« Article 1. – La Déclaration des droits contient les obligations des législateurs : le maintien de la société demande que ceux qui la composent connaissent et remplissent également leurs devoirs. »

Malheureusement ce texte n’a pas été retenu pour la constitution française, notamment du fait du suffrage censitaire qu’il instituait.
En revanche les devoirs ont été explicités dans la charte de l’environnement qui complète les textes du préambule de la constitution : « Article 1er. Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. Article 2. Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement. »

Bien que l’épidémie de la Covid ne soit pas directement dans le champ de la charte, une extension serait légitime. En effet une épidémie va à l’encontre d’un « environnement équilibré et respectueux de la santé ».
Il est nécessaire d’équilibrer droits et devoirs comme liberté et responsabilité.

Liberté et responsabilité

Cette même dualité doit être appliquée pour la liberté. Les sophistes de tous poils qui occupent les médias en ne parlant que de liberté individuelle, sans considérer la participation à la responsabilité collective, jouent un rôle délétère. Faute de cette responsabilité partagée contre la pandémie, il est légitime que l’État garant de l’intérêt collectif doive contraindre. La marque de cette irresponsabilité les conduit à parler de dictature sanitaire.

La Covid n’est qu’un avant goût de ce qu’il faut faire pour relever le défi du climat et biodiversité. La question de la responsabilité se pose crûment.